Le syndrome de l’imposteur vous empêche de croire en vous ? 70 % des individus ressentent ce syndrome. Vous n’êtes donc pas seul à en souffrir, si tel est votre cas. La crainte omniprésente de ne pas être à sa place se manifeste de différentes manières. Pour certains, une simple appréhension, un doute, un malaise. Pour d’autres, une montée d’adrénaline associée à une augmentation du rythme cardiaque. Dans tous les cas, ces symptômes invalident le processus de réussite, car ils imprègnent les pensées et le comportement.
Souffrir du syndrome de l’imposteur, c’est douter de ses talents et de ses compétences. Et généralement, plus une personne réussit, plus son malaise croît. Parce que le doute s’installe, parce que les questions s’imposent. Suis-je vraiment responsable de ma réussite ? Emprisonné dans un mal-être constant, le soi-disant imposteur ne célèbre jamais ses réussites. Plutôt focalisé sur ses échecs, il ressent une honte face à son ou ses insuccès.
Parce que les émotions guident les croyances, voici quelques conseils pour vous libérer du syndrome de l’imposteur.
Acceptez ce syndrome de l’imposteur
On n’y croit pas vraiment ! On se dit que ça n’arrive qu’aux autres. Mais finalement, c’est là. Vous doutez de vous. Vous pensez que vos succès ne sont que des coups de chance. Vous estimez avoir simplement travaillé dur pour être là où vous en êtes aujourd’hui. Et évidemment, vous pensez ne pas mériter cette réussite.
Prenez conscience de ce processus intérieur qui vous détruit. Sous prétexte que vous craignez d’être démasqué, vous travaillez plus que nécessaire, souvent jusqu’à l’épuisement. Vous n’arrêtez jamais de vous former, ou de vous développer dans un domaine précis. Vous vous reconnaissez ?
Peut-être est-il simplement temps d’accepter ce syndrome de l’imposteur.
Approuvez vos échecs
Se tromper ou rater quelque chose, ce n’est pas une tare. Vous ne devriez pas avoir honte d’un échec. Et pourtant, dans votre cheminement de pensées, trop de choses se chamboulent.
« Je me suis trompé, donc je me sens mal, j’angoisse, je manque de confiance en moi, je suis donc forcément un imposteur. » Ces idées sont fausses, elles ne sont que le reflet de vos croyances.
Être confronté à un échec est plutôt formateur. Voyez cela comme une croissance positive dans votre démarche personnelle ou professionnelle. C’est peut-être difficile à accepter sur le moment, mais se tromper permet de grandir, de se former et de comprendre comment évoluer. Approuver un échec, c’est grandir et valider de nouvelles compétences.
Arrêtez de vous surmener
L’épuisement au travail camoufle le syndrome de l’imposteur. C’est une stratégie inconsciente pour vous prouver que vous n’êtes pas un imposteur. Vous croyez que si vous travaillez d’arrache-pied, vous méritez votre place. Que si vous réussissez, c’est grâce à ces nombreuses heures de dur labeur. Que si vous avez enfin confiance en vous, c’est grâce à votre travail acharné.
Cette idée est fausse.
Résultat ? Vous ne vivez plus, vous travaillez constamment pour prouver à la société que vous êtes compétent. Quel est l’intérêt ? Pourquoi s’acharner autant à la tâche. Vous pouvez autant réussir avec une méthode de travail différente.
Voici quelques idées à tester.
- Fixez de nouvelles limites ;
- Déléguez ;
- Apprenez à dire non ;
- Délimitez vos compétences ;
- Faites un emploi du temps cohérent ;
- Testez la méthode des 20/80 (identifier les 20% de travail qui génèrent 80% du résultat).
Approuvez vos incompétences
Vous pensez peut-être que vous n’avez aucune valeur, que vous n’êtes pas intelligent ni compétent. En réalité, vous mettez la barre trop haute. Personne n’est omniscient. Tout le monde a ses zones de compétences et ses limites.
Appuyez-vous plutôt sur vos connaissances et listez-les. De quoi avez-vous besoin pour prouver votre expertise ? Est-il nécessaire d’en savoir plus ? Ayez une vision réaliste de vos atouts.
Ne pas être doué dans un domaine n’est pas un signe d’incompétence ou de faiblesse, c’est la juste réalité de la vie. Faites preuve de franchise envers vous-même et admettez que vous avez vos limites. Dire « Je ne sais pas » n’est pas une tare, c’est justement l’expression de votre intelligence.
Approuvez vos incompétences et n’en ayez surtout pas honte.
Ayez confiance en vous
La confiance en soi n’est pas innée, elle se travaille. Et bien souvent, elle renforce les effets toxiques du syndrome de l’imposteur. Pour évoluer et grandir, il faut se libérer du manque d’estime de soi, pour déployer enfin ses ailes.
Voici quelques conseils pour développer une estime de soi croissante :
- Prenez vraiment conscience de vos valeurs, vos compétences et vos atouts ;
- Accueillez chaque jour vos qualités ;
- Transformez vos pensées négatives en concepts positifs ;
- Parlez de vos succès ;
- Célébrez vos réalisations ;
- Sortez de votre zone de confort.
Au fil du temps, la confiance en soi évoluera pour effacer un syndrome de l’imposteur qui invalide la vie. Lorsque ce chemin sera accompli, vous pourrez enfin mériter votre succès à sa juste valeur, sans craindre d’être démasqué. Parce que vous n’aurez tout simplement jamais eu le moindre masque.