La voiture semble être devenue la meilleure amie des salariés : 60% des Belges quitteraient leur emploi si leur voiture de société leur était retirée, révèle une étude de Securex. Avec du recul, on se rend vite compte à quel point un bon package salarial nous pousse à une forme d’esclavage et à renoncer à trouver un job épanouissant. Si 60% des Belges gardent leur job uniquement pour garder leur voiture, cela en dit long sur la motivation au travail. Finalement, même si elle semble gratuite, combien coûte votre voiture de société ? Réponse : le prix fort.
Votre épanouissement ne vaut-il pas mieux qu’un bon package salarial ?
J’avais moi aussi une belle voiture de société et un bon salaire. Cela ne m’a pas empêché d’avoir un burn out. Parce qu’il me manquait l’essentiel : le sens et le plaisir au travail. Le problème de tous ces « cadeaux », c’est qu’ils ont leurs revers. Vous y devenez accro et vous avez du mal à imaginer vous en passer. Alors, vous êtes prêt à tout pour les mériter. Cela me rappelle les paroles d’une chanson d’Eddy Mitchell, Société Anonyme : « Pour être sûr de te garder, on te donne ce qu’il faut. »
En réalité, ce qu’il vous faut, c’est avant tout vous épanouir. Et non pas passer 2 heures dans les embouteillages chaque jour, arriver tendu au bureau et rentrer irrité.e le soir à la maison. Parce qu’un jour, vous réaliserez : « A quoi bon avoir un bon package salarial si c’est pour se sentir si mal ! ». Et cette voiture que vous pensiez gratuite a un prix : votre santé et votre épanouissement.
Comment trouver un job épanouissant ? Fiez-vous à vos valeurs !
Attention ! Ne claquez pas la porte de votre boulot après avoir lu cet article. C’est un processus qui peut prendre un peu de temps, mais de nombreuses personnes le font, comme je l’ai fait à 43 ans.
Première chose, identifiez vos vraies valeurs, c’est-à-dire vos grandes motivations universelles, comme l’ouverture d’esprit, la confiance, le dépassement de soi, la transmission ou la liberté pour ne citer que quelques exemples. Vous « battez-vous » pour ces valeurs chaque jour ? Par exemple, si vous voulez toujours harmoniser les relations dans un groupe, valoriser et être bienveillant avec chacun de ses membres, alors votre valeur centrale est l’harmonie. Si votre métier est commercial, seul sur la route et devant être dans le top 3 des ventes pour être valorisé, alors il y a des chances pour que vous ne vous sentiez pas vraiment épanoui.
Identifiez votre valeur principale et vos dons et compétences.
Parmi vos 4 ou 5 grandes valeurs, il y a peut-être votre valeur principale, votre motivation ultime, celle qui peut être votre grand talent et vous permettre de rayonner. Si vous détectez l’harmonie par exemple, c’est que vous avez le talent naturel de mettre ou de remettre de l’harmonie là où il en manque, d’apporter de la cohérence et du bien-être, et de rendre ainsi les choses plus fluides et sereines.
Une fois que vous avez cette valeur, faites une liste de vos dons et compétences en étant très large. Si vous avez le « truc » avec les enfants parce que vous faisiez du baby-sitting plus jeune, si vous savez parler en public ou écrire avec talent, peut-être que ces qualités – que vous n’utilisez peut-être pas actuellement – pourront s’avérer bien utiles dans votre nouvelle vie. Vous êtes maintenant déjà plus proche de trouver un job épanouissant. Il n’est pas trop tard, même après 40 ans.
Trouvez du « sens » pour pouvoir faire « sans » les embouteillages
Le sens, vous le trouvez en mettant vos dons et compétences préférés (c’est-à-dire les tâches que vous adorez faire, qui vous passionnent) au service de vos valeurs. Imaginons que vous aimez parler en public et que votre valeur principale soit l’harmonie, vous pourriez réfléchir à diriger des groupes (en entreprise, comme coach, ou sur la méditation, etc.).
Et inutile de démissionner. Pour commencer, vous pouvez le faire comme indépendant complémentaire, par exemple, le soir et le week-end (vérifiez quand même avec votre employeur que ce soit autorisé dans votre contrat de travail). Dans tous les cas, si vous voulez faire « sans » embouteillages et aménager vos horaires, c’est peut-être l’occasion de rechercher du « sens ». Depuis que j’ai changé de vie, j’ai toujours une voiture bien sûr, mais j’ai presque oublié ce qu’était un embouteillage. Ma voiture n’est plus une source de stress, de perte de temps ou d’irritation. Mon job non plus d’ailleurs. Bonne chance.
Jean-Charles