Une étude de la société Bright Link, Spin-Off de l’Université catholique de Louvain dont la mission est de réconcilier la performance des entreprises avec le bien-être de leurs employés, montre que 1 employé sur 5 est en risque de burn-out.
La littérature scientifique pose les bases de cette maladie : épuisement physique, carences émotionnelles, fatigue cognitive, symptômes comportementaux et professionnels. Les salariés concernés souffrent de maux très divers. Souvent, les douleurs physiques priment avec des tensions musculaires, des troubles digestifs ou du sommeil.
Pourquoi 20 % de la population belge se confronte actuellement à cette souffrance au travail ? Pourquoi le stress professionnel est-il si intense ? Les conditions de travail sont-elles si médiocres ?
Découvrons pourquoi 20 % des salariés risquent un burn-out :
Les exigences du travail, un facteur de risque important
Les exigences des employeurs sont croissantes. Les employés travaillent énormément, dans un objectif constant de rendement. L’objectif des entreprises est d’atteindre des résultats toujours plus grands. Soumis à l’ambition des patrons, les travailleurs sont réduits à une très grande pression quotidienne pour accomplir tout le travail demandé.
La surcharge de travail augmente sans cesse. Le surmenage s’impose alors. Les piles de dossiers s’amoncèlent sur les bureaux, les emails s’accumulent dans la boite mail, et la pression ne cesse de croître. De plus, il y a bien souvent un déséquilibre entre les objectifs demandés et les moyens mis en place pour y arriver.
Les travailleurs perdent pied face à ce système irrationnel, tout comme la motivation.
Le manque de reconnaissance
Épuisés par les exigences du travail, les travailleurs accusent également un manque de reconnaissance hiérarchique. Au-delà d’un simple merci, le manque de reconnaissance s’exprime à différents niveaux. Par exemple, certains employés ne voient jamais d’évolution interne, contraints alors d’effectuer les mêmes tâches toute leur vie.
Et quand un tiers récolte les lauriers de la gloire, la pilule est encore plus dure à avaler.
Si le manque de reconnaissance n’est pas une cause principale de l’émergence du burn-out, il est en tout cas un maillon dans la course vers l’épuisement professionnel. De nombreux travailleurs ont le sentiment de ne pas être reconnus pour ce qu’ils font.
Un processus de mésestime de soi s’enclenche, premier pas vers la descente aux enfers.
L’esprit de compétition
Pour atteindre des objectifs et pour gagner la reconnaissance de ses pairs, il faut être le meilleur. L’esprit d’équipe et le travail collaboratif laissent alors la place à l’individualité. La solitude remplace la solidarité. Le combat prend la place de l’entraide.
Aider un collègue n’est plus la norme, la priorité est ailleurs : être le premier, être le meilleur.
Ce travail épuisant et solitaire pour atteindre des objectifs parfois inatteignables déclenche les premiers symptômes du burn-out : fatigue mentale, maux de tête, angoisses, etc.
Les personnes touchées par le burn-out indiquent bien souvent cette dévalorisation et la pression comme facteur déclenchant.
L’environnement de travail
Les gens ne sont plus motivés par leur travail. Entre les exigences, le manque de valorisation et l’esprit de compétition, le climat social au travail décline. Le manque de soutien social engendre une atmosphère anxiogène, préjudiciable au bien-être. Les travailleurs deviennent dépressifs et certains patrons non-alignés à leurs valeurs génèrent un climat de stress constant au sein des bureaux.
Comment trouver l’accomplissement personnel au sein d’un groupe démotivé, émotionnellement éteint ? Travailler dans un environnement malsain est une réelle souffrance pour l’épanouissement de soi.
La perte de sens
Pour ne pas perdre le sens de ce qu’on fait, il faut être dirigé par un leader inspirant. Son rôle est de fédérer, de rassembler et de faire évoluer son équipe vers la réussite. Ouvert au changement, le patron inspirant motive et écoute son équipe alors investie dans les divers projets de la société.
Comment se lever chaque matin si on n’est pas porté par un employeur positif ?
Sans motivation inspirante, le risque, c’est de perdre soi-même du sens dans ce que l’on fait. Mais aussi, dans ce que l’on est.
Sombrer dans le burn-out, c’est souvent la conséquence d’un désalignement, une perte de sens. Pourquoi est-ce que je me lève chaque matin ? Quel est l’objectif de mon travail ? Quelle est ma mission au sein de cette entreprise ?
Généralement les questions évoluent vers une introspection plus profonde.
« À quoi est-ce que je sers ? », « Quelle est ma mission de vie ? ». C’est alors que la découverte du « why », notre pourquoi, intervient.
Que faire pour sortir du burn-out ?
Pour sortir du burn-out, la gestion du stress ne suffit pas. Se mettre en incapacité permanente et attendre que ça passe ? Il en faut bien plus.
Le plan d’action est clair : en plus du soutien médical et psychologique, il faut retrouver ses valeurs et remettre du sens dans sa vie. Au cours de mes séminaires, j’accompagne énormément de personnes désalignées, en quête de sens, perdues dans les failles de leur cheminement personnel. Le burn-out détruit, éloignant la personne de qui elle est vraiment.
Calande dit
Il faut vraiment que l’on travail ensemble… nos approches sont différentes mais tellement complémentaire. Merci Jean-Charles d’avoir allumé cette mèche qui me permettra de faire exploser mon talent! Belle soirée Simon Calande
Jean-Charles della Faille dit
Merci, camarade! On va le faire, c’est sûr.
JC